L'islam a donné aux femmes l'indépendance financière il y a plus de 1400 ans.
Pourtant, aujourd'hui, beaucoup de femmes ignorent ce qui leur appartient déjà. À la Fondation Nisa, nous rencontrons souvent des femmes qui n'ont jamais appris à gérer leur argent, qui n'ont jamais été informées de leurs droits et qui sont souvent dissuadées de poser des questions.
Connaître ses droits financiers ne se résume pas à une question d'argent. C'est une question de sécurité, d'autonomie et de dignité. Ces droits ne dépendent ni de l'état civil ni de la contribution financière. Ils font partie intégrante de votre foi.
Voici cinq droits financiers que l'islam garantit aux femmes musulmanes, et pourquoi ils sont encore importants aujourd'hui.
Lors du mariage, la femme a droit à une dot (mahr), un cadeau de mariage convenu entre les deux époux. Ce don n'est pas symbolique ; il constitue une obligation légale et spirituelle, destinée à honorer la femme et à lui assurer une sécurité financière.
Personne, pas même son mari ou sa famille, n'y a droit. Elle est libre de l'utiliser, de l'épargner, de l'investir ou de le dépenser à sa guise.
« Et accordez aux femmes [lors du mariage] leurs dots avec générosité… » (Coran 4:4)
Le but du mahr n’est pas de refléter la valeur d’une femme, mais d’affirmer son indépendance et son droit à la richesse dans le contexte du mariage.
En droit islamique, les femmes ont la pleine propriété de leurs revenus, de leurs biens et de leurs actifs financiers. Cela inclut les salaires, les revenus d'entreprise, les dons et les héritages.
Une femme mariée n'est pas tenue de contribuer financièrement au ménage, même si elle gagne plus que son mari. Son argent lui appartient de plein droit, et toute contribution qu'elle apporte relève de son choix, et non d'une obligation.
Ce principe permet aux femmes de se constituer une stabilité financière, de subvenir aux besoins de leur famille si elles le souhaitent et de protéger leur avenir, sans être contraintes à la dépendance économique.
La nafaqah, l'entretien financier, est la responsabilité du mari. Cela inclut la nourriture, les vêtements, le logement, les soins de santé et les autres besoins essentiels. Cette responsabilité s'applique que la femme travaille ou non, et qu'elle soit riche ou non.
Cette obligation perdure au-delà de la durée du mariage. En cas de divorce, le mari est toujours tenu de subvenir aux besoins de son épouse pendant sa période de viduité (iddah), et dans certains cas, plus longtemps s'il y a des enfants ou des besoins non satisfaits.
L’objectif de la nafaqah est de garantir qu’une femme ne soit jamais laissée en situation de vulnérabilité ou d’abandon en raison d’un déséquilibre financier. Il s’agit de justice et de soutien, et non de contrôle.
L'islam a établi des règles successorales claires et juridiquement contraignantes, attribuant aux femmes des parts définies en fonction de leur lien de parenté avec le défunt. Filles, épouses, mères et sœurs ont toutes droit à l'héritage.
C'était révolutionnaire à une époque où les femmes n'héritaient de rien. Aujourd'hui encore, cela protège les femmes de l'exclusion ou de la marginalisation financière après le décès d'un proche.
Les pratiques culturelles peuvent tenter de contourner ces règles, mais le droit successoral islamique est inflexible. Il est fondé sur la justice divine, et non sur des préférences personnelles.
En cas de divorce, l'islam ne prive pas la femme de sa charge. Durant la période de viduité (iddah), elle a droit à une aide financière. S'il y a des enfants, le père demeure responsable de leur entretien, notamment du logement, de la nourriture, des soins de santé et de l'éducation.
Dans certains cas, un soutien supplémentaire peut être nécessaire si la femme manque de ressources ou si les besoins des enfants dépassent le cadre d'un arrangement standard.
Le divorce islamique n'a pas pour but de rompre le lien de soutien ou de responsabilité. Il est structuré pour protéger toutes les parties, en particulier les plus vulnérables.
Lorsque les femmes ignorent les droits que leur confère l'islam, elles se contentent souvent de moins : moins de respect, moins de sécurité, moins de dignité. L'autonomie financière en islam n'est pas un concept moderne. C'est une protection intrinsèque, conçue pour donner aux femmes les moyens de vivre en toute indépendance et avec confiance.
Si vous êtes une femme qui navigue dans l’incertitude, qui recommence à zéro après des violences, ou qui essaie simplement de comprendre ce que l’islam dit de votre place dans le débat financier, sachez ceci :
Vous n'en demandez pas trop. Vous réclamez ce qui vous appartient déjà.
Préservez ce savoir. Partagez-le avec vos sœurs. Réclamez votre haqq.
Vous souhaitez en savoir plus sur les droits des femmes en islam ou soutenir les femmes qui reconstruisent leur vie ? Visitez nisafoundation.ca pour découvrir nos programmes, faire un don ou vous impliquer.